avril 1959 à fév 1961 A la fin des années 1950, Standard Triumph proposait une gamme de roadsters sportifs Triumph TR2 et TR3 à côté de ses berlines Standard 8
A la fin des années 1950, Standard Triumph proposait une gamme de roadsters sportifs Triumph TR2 et TR3 à côté de ses berlines Standard 8 et 10, respectivement animées par des moteurs 4 cylindres de 803 ou de 948 cm3 et décida de lancer en 1959 le projet Herald qui sera confié au styliste italien Giovanni Michelotti.
Il proposa rapidement les plans d’une berline à deux portes, respectant les canons de la mode de l’époque avec son style « razor edge » (arrêtes vives) et de larges vitres latérales offrant une très bonne visibilité circulaire.
Pour limiter les coûts de conception/construction et obtenir un prix de vente compétitif, il décida d’utiliser un châssis séparé plutôt que de recourir à une construction monocoque qui était devenue un type de fabrication adopté par tous les autres grands fabricants automobiles. La partie principale de la carrosserie fut donc boulonnée au châssis, et le capot moteur fut articulé à l’avant pour permettre un accès facile au moteur.
Tous les panneaux de la carrosserie, y compris les seuils de portes et le toit, pouvaient être facilement déboulonnés, permettant d’obtenir différents styles de carrosseries à partir d’un même châssis.
La Herald fut équipée du moteur de la Standard 10, un 4 cylindres en ligne de 948 cm3 à soupapes en tête, couplé à une boîte de vitesses à 4 rapports, les 3 rapports supérieurs étant synchronisés, entraînant les roues arrières via un arbre de transmission.
La direction à crémaillère permit d’obtenir un rayon de braquage exceptionnel de 7.62 m.
La suspension avant était constituée de 2 triangles avec des ressorts hélicoïdaux, alors que pour l’arrière, Triumph innovait en proposant une suspension inédite à roues indépendantes, constituée d’un simple ressort transversal à lames, sur lequel étaient boulonnées les extrémités des 2 demi-bras oscillants entraînant les roues.
Sur la berline, l’instrumentation de bord se résumait à un grand compteur de vitesse et à une jauge d’essence, l’indicateur de température étant optionnel. Le tout était enchâssé dans un bloc en plastique moulé gris.
Le coupé était équipé de série d’un tableau de bord comprenant un tachymètre, une jauge d’essence, un indicateur de température d’eau, une boîte à gants fermant à clé, un revêtement intérieur en moquette bouclée et d’un chauffage.
Beaucoup d’options étaient proposées comme des double carburateurs, des sièges en cuir, un tableau de bord en bois veiné, des amortisseurs Telaflo, des peintures spéciales, etc.
Pour leur mise au point définitive, les prototypes de la Herald furent engagés dans un raid Le Cap – Tanger. Au terme de ces essais, seulement quelques aménagements mineurs furent apportés aux voitures de production.
C’est ainsi qu’une berline (Saloon) et un modèle Coupé furent présentés au Royal Albert Hall de Londres le 22 avril 1959; la gamme s’enrichira ensuite d’un cabriolet (Convertible). Ce ne fut pas un véritable succès commercial en raison de prix de vente relativement élevés, respectivement 702 et 731£, et ces modèles étaient en concurrence directe avec la Ford Anglia et la Morgan 4/4 pour des tarifs équivalents voire inférieurs.
Dans sa version de base de 38 cv à simple carburateur, la voiture ne se détachait en rien de la concurrence en termes de performance, permettant d’atteindre les 100 km/h en 31 secondes et une vitesse maximale de 110 km/h.
Si la suspension arrière était critiquée pour une tenue de route insuffisante dans des conditions extrêmes, la Herald était réputée pour sa facilité de conduite, son excellente visibilité, la souplesse de sa direction avec un rayon de braquage réduit.
Devant la baisse des vente, Britsh Leyland Ltd qui avait repris Standard-Triumph Ltd, décida de lancer un modèle d’entrée de gamme à 664£ baptisé Herald S.
Toutes ces Herald 948 cm3 sont très rares en Europe, aussi bien en coupés qu’en cabriolets, la plupart ayant été vendus en Australie et aux USA.
Identification des Herald 948:
Ces N° de série sont gravés sur une plaque signalétique (Commission Plate) rivée sur le côté gauche du tablier de séparation moteur/habitacle.
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