Le modèle le plus rare de TR4 est certainement la Dové GTR4 puis GTR4A. Il s’agit d’une TR4 transformée en coupé par un carrossier spécialisé pour le compte du revendeur Triumph de Wimbledon « L.F. Dové & Co ».
Seuls 43 coupés Dové furent construits. La transformation était réalisée par « Harrington Motor Bodywork », déjà réputé pour la production du coupé Harrington Alpine dérivé de la Sunbeam Alpine. Elle arriva sur le marché deux ans avant sa concurrente MGB. Bien que la plupart des Dové produites l’aient été sur la base de TR4, le catalogue présente une version TR4A de la Dové.
Les moteurs étaient fournis avec des équipements variant selon les époques, comme un réchauffage des conduits d’eau facilitant les démarrages à froid les matins d’hiver. Certaines voitures furent équipées sur option catalogue de moteurs totalement équilibrés par « Jack Brabham Motor » ou « Laystall Engineering » à Londres. Des sièges arrière supplémentaires étaient revêtus de matériaux identiques à ceux qui équipaient de série les TR4. Certains modèles étaient équipés d’un volant à jante bois rivetée et de phares additionnels sous le pare-chocs avant. Une étiquette métallisée portant la mention « Dové » était apposée sur le couvercle de la boîte à gants. On trouvait un autre badge d’identification en bas et à gauche du panneau arrière, sous le couvercle de la malle. Les vitres latérales avaient été spécialement dessinées pour épouser la nouvelle ligne du pavillon.
Chaque Dové faisait l’objet d’une commande individuelle, ce qui entraîna des particularités sur chacun des modèles produits. On trouvait ainsi souvent des pare-soleils en matière acrylique, transparents teintés. La bonne aérodynamique de la Dové lui conférait bien meilleure accélération de 130 à 160 Km/h que le modèle d’origine. L’accent aigu de la dernière syllabe du mot Dové peut surprendre, il fut adopté afin que la voiture puisse être mieux intégrée au marché européen des GT, et plus spécialement en France.
La Dové était facturée 1.250 £, presqu’autant qu’une Jaguar Type E, ce qui ne la rendait pas du tout compétitive au plan du prix. Un exemplaire fut exporté à Melbourne chez l’importateur « Australian Motor Industries ». Un essai de la Dové fut publié le 7 juin 1963 par la revue « Autocar Magazine ». Une douzaine de Dové existeraient encore aujourd’hui.